<span style="color: #99284c;">Le temps alchimique ou la maîtrise du temps dans le Grand-Œuvre</span>

 

Tous les chercheurs en alchimie ont buté irrémédiablement sur la question du temps. Aucun auteur hermétique n’est, en apparence, vraiment d’accord sur la durée du Grand-Œuvre. Or la durée des opérations dans chaque étape est ce qui permet à l’alchimiste de reconnaître les signes de la réussite ou de l’échec. L’élément « temps » est par conséquent un facteur de tout premier ordre dans l’Œuvre des sages. Certains auteurs disent qu’il faut plusieurs années pour achever l’œuvre des sages, d’autres quelques mois, d’autres encore quelques semaines. Il est vrai, nous assure chacun de ces auteurs, que la durée des opérations varie selon que l’on entreprenne la voie humide, la voie sèche ou la voie sacerdotale. Mais malgré leur « charité », les meilleurs philosophes du feu n’ont pas manqué de mélanger les voies humide, sèche et sacerdotale. De la sorte, le pauvre chercheur ne sait plus à quel saint se vouer et finit même par se demander si on ne l’a pas volontairement induit en erreur. L’auteur, en comparant les diverses opinions hermétiques, entend apporter un nouvel éclairage sur cette question si cruciale. En outre, dans plusieurs appendices, il élucide sept axiomes hermétiques attribués à Hermès Trismégiste et fournit un commentaire inédit de son regretté ami alchimiste Jean de Clairefontaine concernant les 12 clefs de Bazile Valentin qu’il complètera par des gloses hermétiques. A cela il ajoute une étude complète sur la légende des chevaliers du Saint-Graal, dans son rapport à la pierre philosophale. Il développe les aspects ethnographique et ésotérique du Graal. Il approfondit l’énigme du Graal et donne les sources de cette légende hermétique qui est à l’origine des cycles arthuriens et celtico-christiques des chevaliers de la Table Ronde, ces templiers qui vont par monts et par vaux proclamant la sainte science. Il y est question du royaume d’Agartha d’où viennent les Maîtres de sagesse, du Christ et de ses disciples, et bien entendu du grand pontife Melchizédek. L’auteur éclaire sous un jour nouveau la notion mystico-alchimique du mot « Graal » et l’apparition soudaine de cette légende fin 12ème siècle avec la littérature de Chrétien de Troyes (Perceval le Gallois), de Robert de Boron (Estoire dou Graal) et de Wolfram von Eschenbach (Parzival) dont le thème sera repris musicalement par Richard Wagner. Il analyse les affiliations templières, celtiques et rosicruciennes du Graal. Puis il analyse le roman de Chrétien de Troyes, transcrit en prose moderne par Simone Hannedouche, intitulé « Perceval et le Graal » avec deuxième et troisième continuations par Gauthier de Denain et Manessier, d’après le manuscrit 12577 de la Bibliothèque Nationale de Paris. Il en donne une interprétation alchimique très ciselée, ce qui permettra indubitablement au « fils de science » d’entrer avec plus d’assurance dans les dédales du labyrinthe hermétique. Les 34 chapitres sont analysés sur le plan purement alchimique avec révélation de « certaines formules », utiles au « laborantin » sérieux et « illuminé ». Il nous découvre l’importance du Nombre d’or et de la Section dorée dans tout ce qui touche les poids de l’œuvre, question qu’aucun auteur n’avait jusqu’ici soulevée. Puis, reprenant les 12 clefs de la philosophie hermétique du moine d’Erfurt, Bazile Valentin, que commente brièvement Jean de Clairefontaine, l’auteur de « L’Apocalypse… », Piotr Phénix y va de sa plume, glosant ces deux auteurs, avec à l’appui les figures qu’aura fait dessiner le moine alchimiste allemand : « Si tu es un véritable amateur de notre Art, tu feras grand cas de cet enseignement et l’examineras avec sagesse, que tu ne te laisses aller avec les autres sophistes aveugles et que tu ne tombes dans la fosse préparée par l’ennemi. » (Basile Valentin). Le « Temps alchimique », c’est 5 livres en un seul. De plus, l’auteur n’a pas manqué, comme à l’accoutumé, d’y ajouter des tableaux ou des figures suggestives. Enfin, l’ami de l’auteur, Raymond Panagion (alias Mgr Armand Toussaint de l’Eglise apostolique rosicrucienne), qui après un siècle de labeur humaniste s’en est allé vers l’Orient éternel, vous offre une réflexion sur l’alchimie spirituelle. Indubitablement, « Le temps alchimique », publié dans le cadre de la collection « La conquête de l’immortalité », vient compléter sous une lumière plus englobante son œuvre de jeunesse intitulée « Le secret de l’élixir d’immortalité ou les clefs de la doctrine secrète », ouvrage toujours accessible en tirage très limité. Les « fils de science », de quelque obédience qu’ils fussent, auraient tort de se priver d’un tel trésor. C’est une élucidation au mystère de fabrication de la médecine universelle ou pierre philosophale.

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